Traditions yucatèques

Toujours dans le cadre des activités de Mérida Fest nous sommes retournés une nouvelle fois à Plaza Grande lundi soir pour voir El Encuentro de Los Gremios. En français ce serait “La rencontre des guildes”.

Tout au long de l’année, diverses villes du Yucatán, dont Mérida, organisent des fêtes et des célébrations autour de certaines fêtes religieuses. Ces fêtes trouvent leur origine dans les fêtes patronales d’origine européenne qui réunissaient les familles sous des confréries. Ces confréries sont arrivées en Amérique par l’intermédiaire des Espagnols, elles se sont adaptées aux coutumes locales et se sont transformées en guildes. Ce sont généralement des groupes de personnes qui se réunissent et s’organisent dans un même but, comme un métier, une activité, un statut social ou une tranche d’âge et qui ont un objectif commun.

Elles sont un moyen de renforcer, parmi la population catholique, le sentiment d’identité et d’appartenance, tout en essayant de partager des valeurs morales. L’intention est toujours de fédérer les habitants des communautés et de s’organiser autour du saint patron de la communauté.

Cette rencontre des guildes à Merida est une tradition qui réunit des guildes d’un peu partout au Yucatan pour l’anniversaire de leur capitale. Ils étaient plus de 600 participants lundi soir, revêtus des costumes traditionnels, des niños (les jeunes enfants) jusqu’aux abuelos (les grands-parents). Et ils dansaient tous la jarana yucateca, sur des airs traditionnels joués par un orchestre.

Les femmes portent une robe colorée avec de beaux motifs et un châle. Les hommes sont en blanc avec la fameuse chemise guayabera et le chapeau jipijapa (les deux généralement faits avec la fibre de sisal). On peut aussi remarquer que les femmes portent des souliers et les hommes des sandales, les huaraches.
Les deux hommes en avant-plan étaient ceux qui semblaient maîtriser le mieux les pas et la posture et ils formaient une belle harmonie avec leur partenaire de danse.
Même les enfants participent aux danses. C’est l’une des choses que j’aime ici comme au Costa Rica, l’importance des traditions et de leur transmission aux générations suivantes.

Nous avons beaucoup aimé cette démonstration d’une autre tradition yucatèque. Pour bien plonger dans la culture locale nous avions tout d’abord déguster un excellent repas dans un autre restaurant de spécialités yucatèques le Museo de la gastronomía yucateca. Nous avions encore choisi un plat dégustation pour deux pour nous permettre de connaître d’autres spécialités de la cuisine maya.

Poc chuc (viande de porc marinée à l’orange), des saucisses de Valladolid (une ville que nous verrons vendredi) et des poitrines de poulet à la yucatèque con achiote (une épice utilisée aussi comme colorant alimentaire).

Après le repas nous avons marché les quelques coins de rue jusqu’à Plaza Grande pour la rencontre des guildes. Les édifices le soir sont bien mis en valeur par l’éclairage.

La cathédrale San Ildefonso et le musée d’art contemporain (présentement en rénovation).

Cet après-midi (mercredi) nous avons décidé d’aller faire quelques achats dans des boutiques d’artisanat maya toujours dans le même secteur et nous avons finalement pu voir l’intérieur de la cathédrale qui était toujours fermée les autres fois où nous étions à proximité. Cette cathédrale a été entièrement construite à partir des pierres des structures de la cité maya T’Hó qui était sur le site actuel de la ville de Merida. C’est aussi le cas de plusieurs des édifices originaux de la ville.

L’intérieur de la cathédrale est à couper le souffle.
Le contraste avec Lynda permet de juger de la taille monumentale des colonnes intérieures et de l’espace.
À l’exception des bancs, le confessionnal et quelques statues il y a peu d’œuvres d’art ou de pièces ouvragées mais ça n’enlève rien à la beauté de l’endroit.

Nous avons trouvé ce que nous voulions dans les quelques boutiques que nous avons visité: quelques souvenirs et deux chemises guayaberas pour moi. J’ai payé plus cher pour l’une des deux parce que je l’ai achetée dans une boutique communautaire qui vend les produits de plusieurs familles mayas. Chaque famille se spécialise dans la production à la main d’un type d’article: statuettes de céramique, sculptures de copal (dont est extraite la résine qui est brûlée comme encens), hamacs, bijoux, vêtements dont les guayaberas et autres.

Nous souhaitions aussi acheter une sculpture de copal car elles étaient magnifiques et très colorées mais nous avons vite changé d’idée quand on nous a indiqué le prix. Le petit chat que j’aimais (maximum 5 pouces de haut) nous était “gracieusement réduit” au prix de 165$, son prix initial étant de plus de 200$. On peut facilement comprendre la somme de travail colossale investie dans chaque pièce mais c’était beaucoup trop pour nous. On essayait d’imaginer qui aurait pu s’offrir les sculptures les plus grandes faisant 1 pieds ou plus.

Dans une autre boutique lundi soir nous avions aussi vu un magnifique calendrier maya en poterie, très ouvragé et très coloré et dont les anneaux imbriqués tournaient indépendamment. Celui-là était 300$ et c’était le plus petit (8 pouces de diamètre) de 3 modèles similaires. Nous avons trouvé un autre calendrier maya plus simple et beaucoup moins cher aujourd’hui.

Compte-tenu des prix demandés j’ai abandonné l’idée de m’acheter un chapeau jipijapa que j’aime beaucoup. Ce sont des chapeaux comme les fameux panamas mais qui sont faits en fibre de sisal et qui peuvent se plier, se rouler et se laver sans perdre leur forme. Ceux de bonne qualité se vendent plus de 100$.

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