Sámara
2021-12-26

Finalement après beaucoup d’hésitation nous avons décidé de pousser plus au sud dans la péninsule et de nous rendre jusqu’à Sámara. C’est un endroit dont j’avais beaucoup entendu parler et je trouvais dommage d’être si près et de ne pas nous y rendre. Je vais pouvoir utiliser ma joke et dire que “Sámara déçu de ne pas y aller”. C’est à seulement 45 kilomètres de San Juanillo mais c’est tout de même 1 heure 30 sur toutes sortes de routes: gravier, asphalte, asphalte pleine de trous et zone de guerres.
Y aller en sortie d’un jour aurait voulu dire 3 glorieuses heures sur ces magnifiques routes alors nous avions réservé un petit appartement pour une nuit pour passer la journée de Noël à Sámara.
Sámara c’est d’abord la plage. Beaucoup plus grande que celles de San Juanillo mais surtout que du sable et beaucoup de sable.


En fait, quand je faisais le parcours original de notre voyage je m’étais un peu laissé prendre. J’avais l’impression que Sámara était plus difficile à atteindre que San Juanillo. J’avais toutefois plusieurs indices pour m’indiquer le contraire: Sámara est beaucoup plus grande et il y a donc plus de commerces de toutes sortes. Et quand on part de Libéria, la route est asphaltée tout le long, ce qui n’est pas le cas pour aller à San Juanillo. Toutefois les AirBnb disponibles étaient plus chers.
Mais comme le disait si bien Lynda hier, nous voulions vivre l’expérience Costaricaine. Sámara est une ville beaucoup plus touristique que San Juanillo qui se veut un village plus typique. Sámara vaut tout de même la peine d’être vue. Pour la plage, pour la vibe et pour les excellents petits restos sympathiques.

C’est pourquoi samedi matin, jour de Noël, nous avons pris notre courage et le volant à deux mains et fait route de San Juanillo vers Sámara à 10 heures du matin. Tel que prévu par Google Maps il nous a fallu 1 heure 30 pour les 45 kilomètres. Nous avons notamment eu l’occasion de faire notre première traversée de ruisseau; j’avais lu que c’était nécessaire à plusieurs endroits au Costa Rica.

Il ne faut vraiment pas perdre le focus sur la majeure partie du parcours. Pas le temps de regarder le paysage. Dans la plupart des tronçons on rencontre constamment des trous qui pourraient facilement déjanter un pneu ou briser la suspension, même sur un 4×4. Particulièrement sur un tronçon entre Sámara et Garza. La route est “asphaltée” mais pleine de trous qu’il faut éviter parfois en empruntant la voie à contresens. Souvent les trous parsèment la route sur toute sa largeur et il faut seulement choisir ceux qu’on va subir. Parfois il y a des sections en meilleur état sur des centaines de pieds où on aurait envie d’accélérer un peu mais c’est un piège; on rencontre rapidement des trous un peu plus large qu’un pneu et au moins 6 pouces de profond. Au retour ce matin c’était encore plus compliqué en raison de l’ombre des arbres sur la route qui cachait une bonne partie des trous.
Puis il y avait le tronçon “zone de guerre”, un mix de route de gravier et de trous. Je suivais 2 voitures et 2 SUV. On avait l’air d’un convoi. Sur la photo ci-dessous les 4 voitures vont dans la même sens sur une route à deux sens; le SUV juste devant est complètement à droite et le premier plus loin devant est complètement à gauche. C’était une formation très fluide, comme un serpent. Chacun étant parfois à droite, au centre ou à gauche. Toute une expérience de conduite. 😳

Au cours de notre bref séjour à Sámara nous avons mangé dans 3 restaurants et c’était 3 excellents choix. Pour souper hier nous avons choisi Casa Esmeralda. Il y avait très peu de monde mais nous y avons mangé un excellent steak avec sauce au poivre accompagné de sangria.

Ce matin nous avons mangé d’excellentes brioches à la cannelle à “Roots Bakery & Cafe”. Mais mon coup de cœur va à Celia et son petit food truck “Sweeties by Celia” où nous avons lunché hier. C’était une des raisons pour lesquelles je voulais aller à Sámara. J’avais lu tellement de bons commentaires à son sujet sur différentes plateformes. Je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi investi dans son commerce. Dès qu’on entre dans la zone de petits restos où elle est installée elle interpelle les clients par un “holà chicos y chicas” avec son gros sourire et son bonnet de lutin de Noël. Nous avons mangé un pad thaï au poulet avec une entrée de salade mangues-tomates-piments-carottes. Puis une crème glacée “apple crumble”. Tout du fait maison. En payant à la fin du repas je lui ai mentionné qu’elle devrait donner des cours de “relation avec la clientèle”. Elle nous a dit parler 7 langues et nous l’avons entendu parler très bien anglais, français et espagnol. Si jamais vous passez par Sámara allez dire bonjour à Celia.

Au moment d’écrire ces lignes nous sommes de retour à San Juanillo pour y passer notre dernière journée. Demain on reprend nos baluchons pour faire route vers Monteverde avec un arrêt à Tamarindo; une autre destination touristique avec plages.
Tu ne mentionnes pas, dans ton article, ces chevaux de la photo du haut. Étaient-ils à un endroit que vous avez visité?
C’est une bonne observation. Ils étaient dans un enclos pas trop loin de la plage. Il est possible de faire une activité de randonnée à cheval sur la plage. Et Lynda aime prendre des photos des animaux qu’on voit. Et dans les villages plus à l’écart ça reste un bon moyen de déplacement pour les locaux sur des routes moyennement carrossables.