Brasov et Sanaia

Nous sommes repartis de la Transylvanie sans mauvaise rencontre. đŸ§›â€â™‚ïž Hier nous avons parcouru le centre historique de Brasov (se prononce Brachov). La ville est fondĂ©e par les Chevaliers Teutoniques en 1211 et rapidement colonisĂ©e par des colons saxons, qui crĂ©ent un centre commercial florissant sur les routes reliant l’Europe centrale Ă  l’Orient. Les bĂątiments les plus anciens tĂ©moignent de cette origine car l’architecture donne un air de se retrouver en BaviĂšre.

La rue de la république (Strada Republicii).
La place du conseil (PiaĆŁa Sfatului).
Le monument aux hĂ©ros de 1989 de Brașov, Ă©galement connu sous le nom de Monumentul Eroilor Revoluției 1989, est un mĂ©morial dĂ©diĂ© aux victimes de la rĂ©volution roumaine qui a renversĂ© le rĂ©gime communiste en dĂ©cembre 1989.
Le petit cimetiÚre adjacent est un espace modeste abritant les tombes de quelques martyrs de la révolution de 1989.
L’église noire (Biserica Neagra), le plus grand Ă©difice catholique de toute la Transylvanie avec un air quelque peu austĂšre.
La nef est somptueuse et est remplie d’une incroyable collection de 119 tapis orientaux.
La rue ficelle (Strada sforii) est une ruelle étroite et colorée. Les habitants de Brasov sont nombreux à laisser des mots, des messages ou des dessins sur les murs de cette venelle.

Ce matin nous quittions Brasov Ă  destination Bucharest. Nous avions un arrĂȘt prĂ©vu dans la ville de Sinaia pour la visite du palais de Peles (se prononce Peleche). Ce palais a Ă©tĂ© construit Ă  la demande du roi Carol 1er, le premier roi de Roumanie.

Il faut savoir que ce roi a Ă©tĂ© choisi par les Ă©lites roumaines d’abord comme prince de Roumanie qui Ă©tait alors sous influence ottomane. Il est issu de la maison princiĂšre de Hohenzollern-Sigmaringen, une famille catholique allemande. Il fut choisi pour son prestige et ses liens avec les grandes puissances europĂ©ennes, notamment la Prusse. Sous son rĂšgne, la Roumanie dĂ©clare son indĂ©pendance vis-Ă -vis de l’Empire ottoman et en 1881, il est couronnĂ© premier roi de Roumanie, marquant l’Ă©lĂ©vation du pays au rang de royaume.

Le palais de Peleș est situĂ© Ă  Sinaia, dans les Carpates. Il est construit entre 1873 et 1914 comme une rĂ©sidence d’Ă©tĂ© pour la famille royale. Le roi Ă©tait amoureux des paysages montagneux de la rĂ©gion qui lui rappelaient les paysages de sa rĂ©gion d’origine en Allemagne.

Le palais de Peles qui mĂȘle les influences alpines et europĂ©ennes Ă©tait rĂ©volutionnaire pour l’Ă©poque. Il fut l’un des premiers bĂątiments en Europe Ă©quipĂ© de l’Ă©lectricitĂ©, grĂące Ă  une centrale hydroĂ©lectrique privĂ©e, et disposait d’un chauffage central.
En raison de son passĂ© de militaire le roi affectionnait les armes et on trouve au palais des salles complĂštes d’armes offertes par des dignitaires du monde entier.
La salle Ă  manger oĂč il parait que le roi n’avait pas de place attitrĂ©e. Il arrivait gĂ©nĂ©ralement aprĂšs avoir fait attendre les convives et si quelqu’un lui avait causĂ© un dĂ©plaisir il allait vers cette personne en lui disant “on ne vous a pas informĂ© que vous ĂȘtes assis Ă  la place du roi”.
Le palais est entouré de jardins avec divers styles et influences. On retrouve notamment un coin avec plusieurs statues de dieux grecs.

AprĂšs le visite du palais nous avons fait un arrĂȘt sur la rue principale de la ville de Sinaia (qui porte le nom du roi) pour luncher comme nous l’avions fait lundi sur la route en sens inverse. Nous avons ensuite fait route vers notre hĂŽtel Ă  Bucharest encore une fois avec beaucoup de circulation. Nos deux derniers kilomĂštres ont nĂ©cessitĂ© plus de trente minutes puisque l’hĂŽtel est situĂ© en plein cƓur du quartier historique. Ce sera toutefois parfait pour notre visite car nous espĂ©rons voir les points d’intĂ©rĂȘt identifiĂ©s par Lynda dans ses recherches. Encore une fois nous allons explorer par nous-mĂȘmes plutĂŽt que de suivre la visite guidĂ©e de 90 minutes prĂ©vue demain matin. Nous allons parcourir plus de terrain et voir plus de choses intĂ©ressantes.

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