Bilan de notre 1ère visite du Costa Rica
2022-02-10

Le bilan de notre première visite s’avère très positif. Après six semaines à parcourir différentes régions du pays nous pouvons dire que nous avons beaucoup aimé le Costa Rica.
Les ticos
Ce sont des gens très accueillants. Même dans les plus grandes villes plusieurs des gens qu’on croisait nous saluaient. Lorsque qu’on se promenait à pieds dans les villages autant les autres piétons que les gens en voiture ou en moto nous saluaient. Cela nous indique que les gens ne nous voyaient pas comme des nuisances. Les gens appréciaient aussi notre effort à parler espagnol même si notre espagnol s’exprimait souvent de manière très hésitante et si on faisait répéter souvent. À plusieurs reprises on nous a félicité pour notre espagnol ou à tout le moins pour nos efforts.
Le rythme de vie est bien différent aussi. La pura vida est bien réelle et tangible même si nous n’avons jamais eu à attendre très longtemps dans les endroits que nous avons fréquentés. Ce qu’on ne voit pas au Costa Rica c’est cette espèce d’empressement qu’on voit par chez nous de gens en apparence toujours trop occupés et qu’on semble toujours déranger. On prend rapidement goût à vivre à un rythme plus normal, à marcher plus lentement, à manger plus longtemps et à regarder le monde autour de nous.
Le climat
C’est un des aspects du Costa Rica qui nous a beaucoup plu. Peu importe le type de température qu’on préfère, à part peut-être l’hiver québécois, on peut trouver un endroit dont c’est le climat. Nous avons eu droit à des températures chaudes et humides où l’air climatisé est quasi essentiel, de la chaleur sans humidité où un ventilateur au plafond est généralement suffisant et même des endroits où le soleil était chaud pendant la journée mais où il fallait une douillette pour dormir le soir, la température descendant à 10-11 degrés.
C’est d’ailleurs ce climat un peu plus frais de la vallée centrale que nous avons préféré dans les endroits comme Atenas, Paraiso, Cartago et Alajuela.
Et puisque c’était la saison sèche nous avons vu très peu de pluie pendant nos six semaines. On nous a expliqué d’ailleurs que la pluie n’est pas continuelle même dans la saison des pluies et elle dépend aussi beaucoup de la région où l’on se trouve. Il y aurait aussi trois périodes distinctes à la saison des pluies qui va de mai à novembre:
- en mai et juin, il pleut pas mal tous les jours mais surtout à partir de l’après-midi, le matin étant généralement ensoleillé;
- en juillet, août et septembre, il ne pleut pas tous les jours et quand il pleut c’est surtout en après-midi et en soirée;
- en octobre et novembre il pleut très souvent et beaucoup.
Les routes et la conduite
Nous avons vu un peu de tout: des routes très droites en terrain plat jusqu’à des lacets qui se succèdent sans arrêt en régions montagneuses. Dans l’ensemble la surface des routes est en assez bonne condition. Par contre dès qu’on s’éloigne un peu des parcours les plus fréquentés les routes sont plus dégradées voire quasi impraticables à moins de rouler lentement et d’avoir un 4×4. De plus la signalisation laisse souvent à désirer que ce soit sous forme de panneaux ou de marques sur la chaussée (ex. les lignes centrales ou latérales).
Les limites de vitesse sont assez incompréhensibles et se contredisent souvent. Par exemple une affiche qui indique une vitesse et des marques sur le pavé qui en indiquent une différente. Et quand on suit un parcours sur l’application Waze qui indique aussi les limites, c’est souvent une autre vitesse qui est annoncée alors la confusion est complète. À ces moments-là j’avais l’habitude d’essayer de suivre la cadence des locaux mais ça peut aussi s’avérer compliqué. Ils ne ralentissent pas trop même quand la vitesse passe de 80 à 60 à 40 à 25 en entrant dans les petits villages, 25 étant la limite des zones scolaires qu’on trouve même dans les plus petits villages.
Dans les villages justement il faut toujours faire très attention aux dos d’âne (reductor de velocidad) car plusieurs ne sont pas indiqués par de la peinture visible ou des panneaux. On y croise aussi beaucoup de vélos, des piétons, des chiens et même des vaches, souvent sans avertissement. Pour cette raison et parce qu’il n’y a pas beaucoup de lumière le soir nous avons très peu conduit dans l’obscurité. Une des deux fois où c’est arrivé, le soir de notre arrivée au Costa Rica, nous avons failli frapper un cycliste que nous avons vu à la toute dernière seconde; il n’avait pas de réflecteurs et ses vêtements étaient sombres.
Sur les routes qui ont généralement une seule voie dans chaque direction on se fait aussi souvent dépasser même en roulant un peu au-dessus des limites. On se fait dépasser peu importe que les lignes sur la chaussée soient pointillées ou doubles ou qu’il y ait des courbes ou des côtes. Il faut donc toujours être prêt à voir un véhicule apparaître en sens inverse dans notre voie, surtout quand on croise des files de voitures ralenties par un camion. Et il faut aussi être prêt à devoir laisser s’insérer devant nous une voiture qui dépasse plusieurs véhicules et dont le conducteur a mal jugé le temps qu’il avait pour le faire.
Il faut aussi toujours faire très attention aux motocyclistes puisqu’ils ne sont pas tenus de rouler dans une voie de circulation. Ils roulent souvent entre les voitures notamment sur les autoroutes passant de l’accotement à droite à l’accotement à gauche en louvoyant entre les voitures. On se disait que ce n’était peut-être pas vraiment permis jusqu’à ce qu’on en voit le faire devant les véhicules de la policía de tránsito. Il faut donc toujours être conscient qu’il y a potentiellement une moto dans notre angle mort notamment quand on doit éviter un trou dans la chaussée. Et les motocyclistes n’ont généralement pas de casque et sont souvent deux ou même plus sur la moto.
Les activités
On trouve au Costa Rica des activités pour tous les goûts et tous les budgets avec l’emphase sur l’écotourisme:
- des plages, des plages et encore des plages, la plupart publiques et gratuites
- de nombreux parcs nationaux dont l’accès n’est pas très dispendieux;
- observation de faune: singes, oiseaux, tortues;
- randonnées avec des parcours pour les débutants ou les experts;
- de nombreux volcans à visiter;
- des activités pour les amateurs d’adrénaline: descente de rapides, zipline, surf;
- des opportunités infinies pour de magnifiques photos.
La nourriture
On trouve des restos un peu partout même les plus petits villages. Dans ce cas ce sont généralement des sodas, les petits restos typiques du Costa Rica. On peut y manger le fameux gallo pinto consommé au déjeuner (riz et fèves noires avec des œufs, des tortillas et du plantain) et des casados pour le dîner ou le souper (riz et fèves noires, du boeuf, du poulet ou du porc avec une sauce, des légumes cuits et une salade). Ces restos proposent aussi souvent des burgers de bœuf ou de poulet.
Les fèves et le riz sont bien sûr omniprésents mais l’offre est très variée et ce dans toutes les régions. On trouve assez facilement par exemple des restos qui servent de la pizza par exemple ou d’autres mets plus nord-américains. Tout ce que nous avons mangé était excellent et copieux et si on mange comme les ticos c’est vraiment beaucoup moins dispendieux.
Le coût de la vie
Les prix sont assez similaires à ce qu’on trouve ici au Québec et ça inclut le coût de l’essence et l’épicerie, si on ne consomme pas trop de produits importés et qu’on achète les marques locales.
Certaines choses sont par contre assez dispendieuses comme la location de voiture surtout si on souhaite un véhicule comme un SUV qui permet de sortir des sentiers battus. Il faut s’assurer de réserver longtemps d’avance si on veut être certain d’avoir un véhicule disponible dans la haute saison, de décembre à avril. Il est aussi préférable de faire affaire avec de bonnes agences de location car il y a beaucoup d’abus dans ce domaine si on ne fait pas attention. Le prix annoncé contient rarement tous les frais, comme les assurances et ça peut facilement doubler le total au moment de payer.
On peut trouver des hébergements pour tous les prix mais attention si on souhaite être sur la plage ou au centre de l’action; ce sera beaucoup plus cher.
En résumé
Nous avions beaucoup aimé notre parcours au Panama en 2019. Nous avons aimé encore plus notre parcours au Costa Rica. Bien que les deux pays soient très similaires à plusieurs égards nous avons trouvé les ticos encore plus accueillants, les plages plus belles et plus nombreuses et l’offre d’activités plus variée. En contrepartie le coût de la vie y est aussi plus élevé. Nous reviendrons donc au Costa Rica en décembre 2022 et sans aucun doute à chaque année plusieurs mois par année jusqu’à ce que ça devienne un lieu de résidence plus permanent.