Las Tablas – Pedasí – Playa Venao

Aujourd’hui nous souhaitions voir des endroits que nous avions identifié au cours de nos lectures sur le Panama, et nous n’avons pas été déçus. Pour ce faire nous avons parcouru 220 km aller/retour à partir de l’hôtel.

Nous sommes d’abord passés par Las Tablas où il nous a encore fallu un peu de temps pour ne pas stationner la voiture trop loin de l’action. Les rues à sens unique et très étroites semblent la norme au Panama. Parfois il y a des places pour stationner mais je n’ose pas parce qu’il y a une rampe pour handicapés ou une borne fontaine puis on voit un peu plus loin des véhicules stationnés devant les rampes pour handicapés ou les bornes-fontaines. Qu’à cela ne tienne je vais garder mes bonnes manières.

Las Tablas est une ville d’environ 10 000 habitants et ils semblaient tous dans les rues ou les commerces lorsque nous y sommes passés. Nous avons bien aimé la ville et nous nous sentions parfaitement en sécurité à y déambuler, comme c’est d’ailleurs le cas dans tous les endroits que nous avons vu au Panama jusqu’à présent. Et pas de commerçant qui essaie de nous agripper au passage comme nous avons vu partout au Mexique l’an dernier. On pouvait d’ailleurs y rencontrer un homme heureux.

Et toujours dans toutes les villes cette place centrale qui est généralement tout près ou même devant l’église.

Encore une fois Linda était à l’honneur sur une affiche.

Il faut dire, si vous ne le saviez pas déjà, que Linda en espagnol veut dire « jolie ». Cette affiche annonce de jolies jupes (polleras) artisanales.

Nous avons ensuite continué notre route vers le sud et la ville de Padasí. Fait intéressant, quand on va vers le Pacifique au Panama on va vers le sud, et non vers l’ouest. En effet, en raison de son orientation le Panama est bordé au nord par la mer des Caraïbes et au sud par l’océan Pacifique.

En chemin vers Pedasí nous sommes passés devant l’un de ces petits cimetières colorés que l’on voit sur le bord des routes au Panama. Je dois dire qu’il doit y avoir pire que devoir passer l’éternité dans une endroit semblable.

Pedasí est une petite ville tranquille et colorée d’environ 4 000 habitants. C’est très évident dès l’entrée dans la ville comme en fait foi la photo d’en-tête de ce billet du blogue. En y mettant les pieds nous avons senti une « vibe » très « chill », jusqu’au policier qui nous a gratifié d’un « buenos dias » du poste de police où il se tenait de l’autre côté de la rue. Nous avons adoré cette petite ville. Les maisons sont toutes colorées et plusieurs sont décorées de murales tout aussi colorées. L’ensemble est de toute beauté.

Nous avons lunché dans un petit café très sympa (The Bakery) où il a d’abord fallu attendre plus de 30 minutes le retour du cuisinier parti luncher puis un autre 30 minutes pour notre panini au poulet. L’attente en valait la peine puisque le sandwich était vraiment excellent. Et ca ne coûte pas cher ici. Les sandwiches et 3 canettes de coke étaient 16 dollars. Hier nous avons eu droit pour dîner à deux soupes, deux assiettes de boeuf aux légumes avec riz et salade et 2 bières pour 12 dollars.

Nous avons ensuite repris la route pour aller jusqu’à Playa Venao, une plage que j’avais vu sur la page « Visit Panama » sur Facebook. C’est une plage au fond d’une baie en demi-lune qui est prisée pour le surf. Nous avons pu constater qu’il y a en effet de bonnes vagues. Nous nous sommes contentés d’y tremper les pieds. Nous avons ensuite contemplé l’océan Pacifique de la terrasse extérieure du Playa Venao Hotel Resort qui semble être un très bel endroit mais qui est comme partout ailleurs ici presque vide en ce moment.

La route entre Pedasí et Playa Venao est asphaltée d’un bout à l’autre mais plus on approche de Playa Venao plus ça ressemble à une courtepointe d’asphalte. 🙂

Nous sommes ensuite revenus directement à notre hôtel avec quelques petits arrêts impromptus pour des photos lorsque le point de vue était beau et que j’étais capable de me tasser dans un fossé pas trop profond. On peut clairement constater sur ces photos que nous sommes à la fin de la saison sèche; partout la végétation est jaune.

J’avais décidé d’utiliser pour nous diriger aujourd’hui une application autre que Google Maps, qui s’est quand même montrée très fiable depuis notre arrivée. C’est une application (Waze) que j’avais déjà sur mon téléphone et dont parlait un blogueur que j’ai lu hier au sujet de la conduite au Panama. Il disait notamment que cette application avertit les automobilistes de la présence des policiers. Et bien l’application a été parfaite, nous avertissant à deux reprises; la première fois pour un autre contrôle (ils nous ont à peine regardé lorsqu’on est passé) et la deuxième fois un peu plus loin pour un policier avec un radar. Le principe de l’application est qu’on clique sur un bouton quand on rencontre une situation sur la route (policier, accident, danger, etc) et les autres usagers de l’application en sont avertis.

L’application n’est toutefois pas parfaite, quoique j’imagine que ça dépend du point de vue. En arrivant près de l’hôtel elle a proposé une route alternative plutôt que le détour de 2 km (suivi d’un u-turn et d’un autre 2 km) que nous proposait Google Maps. L’application a suggéré une manœuvre un peu hasardeuse (quoique légale) pour traverser l’autoroute puisque nous arrivons du côté opposé à l’hôtel et il n’y a pas d’endroit pour tourner. Nous avons ensuite fait 2 bouts de 500 mètres entrecoupés d’un u-turn sur une route qui s’apparentait plus à une petite ruelle longeant quelques habitations. Le problème est que de la cour de ces maisons sortaient sans avertissement des poules, des coqs, des poussins, des chiens et des enfants. Et dans le même blogue que j’ai lu hier l’auteur indiquait qu’il y a une loi au Panama qui oblige un conducteur qui tue un poulet à en trouver le propriétaire pour lui rembourser la valeur du poulet. J’espérais grandement ne pas avoir à le faire.

Nous avons mangé ce soir au restaurant de l’hôtel et nous étions seuls dans le restaurant.

Demain nous repartons vers les montagnes pour rejoindre Santa Fe de Veraguas, notre prochain port d’attache. Un parcours d’environ 130 km.