Rotorua

Après une journée sous le signe de la fantaisie avant-hier nous reprenions hier nos randonnées. Encore une dizaine de kilomètres de marche dont une partie dans les airs.

Dans la ville de Rotorua il y a une forêt à vocation principalement commerciale où 170 espèces ont été plantées au début 1900, dont des exemplaires de séquoias de la Californie. C’est la forêt de Whakarewarewa. Aujourd’hui seules quelques espèces demeurent dont le séquoia et le pin de Monterrey. Les séquoias ont donc un peu plus de 100 ans et le plus haut fait près de 70 mètres de haut. Ce sont de jeunes arbres pour des séquoias qui peuvent vivre quelques milliers d’années.

Les séquoias sont concentrés sur 6 hectares dans une section nommée Redwood Memorial Grove où le couvert qu’ils procurent permet à différentes variétés d’arbustes, de fougères, de fleurs, de champignons et de mousses de garnir le sol. Cette section de la forêt n’est pas exploitée et est réservée aux activités comme le vélo de montagne, la randonnée et un parcours de ponts et plateformes suspendus aux arbres. L’endroit est magnifique et des parcours de longueur différentes permettent à différents niveaux de promeneurs de circuler sur des sentiers très bien emménagés et entretenus, tant pour le vélo que pour la marche. On y croise également plusieurs joggeurs en route.

Après une période d’hésitation de ma part où j’ai cherché à connaître la hauteur des ponts, leur longueur et leur nombre, nous avons commencé l’activité dans les airs nommée Treewalk. Le parcours est assez long et comporte même une section de 5 ponts et plateformes un peu plus haut dans les airs et dont le plancher est en métal grillagé qui permet de voir le sol. Qu’à cela ne tienne, je m’étais rendu jusque là; pas le moment de rebrousser chemin. Il faut dire que l’ensemble est très solide, que les ponts ne tanguent pas trop, que les consignes sont claires quant aux nombres de personnes qui peuvent occuper le même pont ou la même plateforme au même moment et que les gens les respectent assez bien.

Nous avons ensuite décidé d’emprunter un parcours d’un peu moins de 4 kilomètres où nous avons pu avoir une perspective différente sur les séquoias et voir de plus près les fougères et autres arbustes. Dans l’ensemble ce parcours s’est fait avec le seul bruit de nos pas sauf à quelques occasions où nous avons croisé d’autres promeneurs, certains moins respectueux de la quiétude de l’endroit que d’autres. À ces moments nous avons décidé d’arrêter et de les laisser passer et s’éloigner avant de continuer notre parcours. Je trouvais personnellement que l’endroit avait quelque chose de quasi solennel.

Une fois notre parcours terminé nous avons fait notre habituel arrêt à la boutique de souvenirs pour voir si quelque chose captait notre intérêt. Cette fois ce fût un tiki dans un cadre et des bonbons au miel, bleuets et échinacée.

Sur le chemin du retour nous avons décidé de suivre une autre suggestion de notre expert-voyage et de visiter les Government Gardens. C’est une sorte de grand parc avec beaucoup de fleurs et un musée qui est malheureusement fermé pour une durée indéterminée parce qu’il n’est pas aux normes pour les tremblements de terre. L’endroit comporte aussi une douzaine de terrains de « lawn bowling » et des piscines.

En cherchant un endroit où luncher nous sommes tombés par hasard sur un endroit nommé Cafe Ciccio, le même nom qu’un de nos restaurants préférés de Québec. C’est tout ce dont nous avons eu besoin pour nous convaincre d’entrer dîner; nous n’avons pas regretté notre choix.

Nous avions décidé de stationner la voiture à une extrémité du périmètre à visiter et de nous promener, sans savoir que nous n’étions qu’à deux coins de rue de notre hôtel. C’est seulement en reprenant la voiture que le GPS nous a informé que nous étions rendus à notre destination presqu’en embarquant dans la voiture.

En soirée, une navette venait nous ramasser à l’hôtel pour une visite du village maori de la tribu Micai. Nous avons eu droit à des mises en scène de différents aspects de la vie des maoris. Ce village est le résultat de l’initiative d’un maori qui cherchait un moyen de partager l’héritage de sa culture avec des gens d’autres origines. C’est très bien réussi. Nous avons eu droit à l’arrivée des guerriers dans un canot fabriqué à la main selon les procédés ancestraux. Dans un petit amphithéâtre on nous a présenté des chants, des danses, des techniques de préparation au combat et des cérémonies. Finalement, on nous a servi un souper hangi, c’est-à-dire un repas cuit pendant 4 heures dans le sol et composé d’agneau, de poulet, de pommes de terre le tout avec différents accompagnements et d’excellents desserts.

Après le repas nous avions aussi une petite promenade en forêt dans l’obscurité pour voir des vers luisants (on nous avait prêté de petites lampes de poche). Ce fut malheureusement un échec assez retentissant gracieuseté de plusieurs personnes qui ne savent pas écouter les consignes pourtant claires (comme n’éclairer pas les vers avec vos lampes de poches) et qui cherchaient les vers en les éclairant avec leur lampe de poche. Au final c’était plutôt drôle.

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